de Fort de l' Eau à Surcouf par le bord de mer.
Apres Maison-Carrée, vers l'Est, au delà de la courbe du golfe d'Alger,
s'égrènaient des station balnéaires sauvages et superbes.
Deux routes nationales s’ouvraient aux Algérois :
-
à droite la route Nationale N° 5 nous menait à Réghaïa en passant par Rouïba.
- à gauche la route Nationale N° 24 longeait le bord de mer, tantôt la corniche
et côtoyait les villages et hameaux de :
Fort de l'Eau Le bord de mer.
- Fort de l’eau
- Verte rive
- Ben-Mered
- Les Dunes
- Alger Plage
- La Pérousse
- le cap Matifou
- Jean Bart
- Suffren
- Ain-Taya
- Surcouf
Puis la route Nationale N° 24 piquait vers le Sud où on pouvait rejoindre Réghaïa et la N5 par la D171.
Le Cap Matifou.
Après Fort-de-l'Eau, station balnéaire assez fréquenttée située à 18 kilomètres d'Alger.
On franchit sept kilomètres plus loin, un ruisseau l'oued Harmiz.
On laisse à gauche les ruines de Rusgunia
et à 2 kilomètres plus loin, on trouve le cap Matifou.
Une petite anse où s'abritent quelques barques et un village
de pêcheurs et d'agriculteurs.
Les phéniciens la nommèrent Rusgunia,
ou cap des buissons, c'était un simple comptoir commercial.
Les ruines de Rusgunia en 1876.
Sous Auguste, vers 30 avant Jésus-Christ
Elle devint une colonie de droit romain conçue pour les vétérans de la Legion.
Pendant la présence Francaise,
les fouilles qu'on y a pratiquées ont amené quelques découvertes intéressantes.
A l'aire des byzantins (Rome chrétienne),
Rusgunia devient le siège d'un évêché dont le temps et les hommes
n'ont laissé subsister que de rares vestiges.
Une émouvante mosaïque peut être
admirer au musé du Louvre à Paris.
Elle provient du pavement d'une église.
D'autres objets sont conservés au Musée d'Alger.
Texte romain sur Rusgunia :
En allant vers l'est, dix-huit milles.
C'est un beau port auprès d'une petite ville en ruines.
La plus grande partie de son enceinte est détruite, la population y est peu nombreuse.
On y voit les restes d'une construction ancienne, de temples et d'idoles en pierre.
On dit que c'était autrefois une très grande ville et que son territoire était des plus étendus.
Charles-Quint devant tunis.
C'est au cap Matifou que dut se
rembarquer
Charles-Quint en 1541.
Sa flotte avait singulièrement souffert devant Alger
(des suites d'une terrible tempête) et dont les troupes
avaient essuyé un échec sanglant.
Cette défaite allait augmenter dans la pensée
l' invincibilité de la Régence d'Alger.
Le fort Octogone.
A la pointe extrême du cap Matifou,
un ancien fort turc,
Le Bordj Tamenfoust
déclassé depuis
longtemps, occupe une situation très pittoresque au milieu des aloès et des
figuiers de Barbarie.
Construit en 1661 par Ramdhan Agha et augmenté quatorze ans
plus tard,
Il était chargé d'annoncer à Alger par un coup de canon l'arrivée
d'un nouveau pacha.
Sa forme octogone est assez curieuse, les murs atteignaient 9 mètres de hauteur,
L'accès à ce Fort qui était entouré d'un fossé se faisait par un pont de bois.
Le Fort comprenait 22 pièces de canons.
Le Phare du Cap Matifou.
Suite aux attaques des barbaresques sur les galions français, en 1682 et 1683
Le Marquis Duquesne Abraham
Amiral Français commandant la flotte, bombarda Alger avec les galiotes à bombes de Renau d'Eliçagaray obtenant ainsi la libération des esclaves Français.
Le fort du Cap Matifou a été bombardé lors de ces expéditions.
La Gare en 1900.
Les ports d'Afriques du Nord étaient donc
au XVII° siècle une sorte de repaire Internationale,
où la religion n'avait que faire.
Il faut préciser que cette course Barbaresque de sinistre mémoire était en réalité moins le fait de Maghrébins authentiques que de
renégats venus de tous les rivages chrétiens.
La course Barbaresque à quelque époque que ce fût, n'aurait jamais pu subsister :
- sans les marchands anglais et hollandais fournisseurs d'armes et de matériels navals,
- sans les trafiquants qui se chargeaient d'écouler le butin.
Le cap Matifou se voit très nettement d' Alger.
C'est la pointe extrême qui ferme au nord la baie de l'Agha.
La Mairie.
En ligne droite par la mer, la distance n'excède pas 20 kilomètres.
Par la route, qui suit la courbe de la baie,
la distance est plus considérable.
(27 kilomètres).
C'est un territoire de plus de 3000 hectares qui naîtra en 1853 sous le nom de la Rassauta et qui comprenait :
- Fort-del'Eau . . . son chef-lieu,
- Matifou
- Aïn-Taya
- Suffren
La poste.
Ce lieu était à l'époque, une immense étendue de broussailles truffées de palmiers-nains et de fourrés, pratiquement inacessible à l'homme qui ne pouvait se frayer un passage qu'en suivant les traces des bêtes.
Un projet de colonisation concernant cette région inhospitalière situé entre l'oued Hamiz à l'Ouest et l'oued Boudouaou à l'Est, fut présenté à l'administrationle.
- C'est le Comte Eugène Guyot,
directeur des Affaires civiles en Algérie,
qui le 24 juillet 1847, présenta ce projet.
- Les Mahonnais,
- les Espagnols
- les Italiens
rendirent fertiles ces terres arides.
- Ils bâtirent ce hameau rattaché à
La Rassauta, puis à Aïn Taya, et
qui devint, plus tard, la commune du Cap Matifou.
- Cent dix plus tard :
la population de cette commune
s' élevait à 4.585 habitants
(recensement de 1958).
La place de l'église en 1905.
Toute cette région a été admirablement cultivée, et les Mahonais, qui ont colonisé le pays, seront les grands fournisseurs des halles de Paris pour les primeurs de toutes sortes.
La plus belle vue sur Alger et sa baie,
c'est depuis le Cap Matifou que l'on pouvait l'admirer.
Ecole Nationale Professionnelle de l' Air (ENPA) .
Dans les établissements de l'enseignement technique,
une impulsion sera donnée à la préparation professionnelle devenue une nécessité sociale et un complement indispensable au développement de la scolarisation.
Plus de 1.200 élèves au total fréquentaient les établissement relevant de l'Education Nationale et le développement de l'enseignement technique laissait prévoir une augmentation significative de ce chiffre voire même un doublement.
A peine sortie du petit port de pêcheurs de La Pérouse,
au-dessous du centre Siroco, l'école des fusiliers marins,
Fondé en 1856, le Bataillon des apprentis fusiliers, qui deviendra l'Ecole des fusiliers marins, s'implanta à Lorient.
Elle y fonctionnera jusqu'en 1940 avant d'être recréée en 1945 au
"Centre Siroco" à Cap Matifou, où elle restera jusqu'en 1962.
Cette année marqua le retour de l'école sur la rive gauche du Scorff à Lorient.