Algéroisement......vôtre




Notre visite ne pouvait commencer ailleurs que sur cette place.
Mais qu’importe,  c’est ici que doit commencer cette visite :   sur cette place du cheval.


La Place du Gouvernement et la Statue du Duc d'Orlean.

La status du Duc d' Orleans avant Juillet 1962


La statue équestre de la place du Gouvernement est bien à Neuilly sur Seine,
aux portes de Paris ... ....      
je l'ai rencontrée !


La status du Duc d' Orleans à Neuilly.

La status du Duc d' Orleans a Neuilly le 20 Novembre 2006




      Un peu d' Histoire :

       Les Ducs d' Orleans :



Louis-Philippe Ier


Roi des Français
(Paris, 1773 — Claremont, Angleterre, 1850).


le lignée des Orléans Fils du duc d'Orléans, roi des Français de 1830 à 1848.
  • Louis-Philippe est né à Paris en 1773.
    Il mort à Claremont (Grande-Bretagne) en 1850.
     
  • Devenu duc de Chartres en 1785,
    il partagea les idées et la conduite de son père dénommé « Philippe Égalité »,  futur Conventionnel régicide;  il adhéra au club des Jacobins en 1790.
     
  • Après un poste de commandement aux batailles de Valmy et de Jemappes, devenu aide de camp du général Dumouriez.

    Il le suivit dans la trahison, par hostilité à l'égard des Montagnards, après la bataille de Neerwinden, en mars 1793.

    Il put alors se targuer d'être l'un des fossoyeurs de l'Ancien Régime tout en refusant l'évolution démocratique.
     
  • Un émigré   :  

    Á la différence des autres émigrés,
    (– personnes ayant fui la France au moment de la Révolution de 1789 –),
    sa vie fut guidée par le souci d'activités.
     
  • Tour à tour :
    • en Allemagne,
    • en Scandinavie,
    • en Amérique
    • et en Grande-Bretagne à partir de 1801,

    il essaya vainement de renouer avec la branche aînée des Bourbons.

 
  • Son mariage avec Marie-Amélie de Bourbon,  fille du roi des Deux-Siciles, en 1809,
    le mit à la tête d'une nombreuse famille     (dix enfants, dont deux moururent jeunes).
  • En 1814, de retour en France, ses biens immenses lui furent restitués.
     
  • Après les Cent-Jours, ses fréquentations libérales l'obligèrent à rester en Angleterre jusqu'en 1817.
     
  • De retour en France, se tenant à l'écart du pouvoir, sa résidence du Palais-Royal devint un des rendez-vous de la pensée libérale. Sa simplicité, ses fréquentations bourgeoises, son désir de popularité détonnèrent nettement avec la plupart des nobles. Aussi incarna-t-il, pour beaucoup, la fusion entre la noblesse et la haute bourgeoisie.



Un roi bourgeois et autoritaire :

        Chronologie de la monarchie de Juillet
(1830-1848).






La solution orléaniste apparut, en 1830, comme la seule possibilité d'éviter la République.
  • Nommé lieutenant-général du royaume à la faveur de la Révolution,  il fut proclamé roi des Français
    le 7 août 1830, après une révision de la Charte.
     
  • Mettant à profit la division des royalistes, il put imposer progressivement ses positions personnelles.
     
    • Bien que brocardé par ses adversaires
      (la caricature de la poire est très célèbre),
       
    • bien que visé personnellement
      (attentats, dont celui de Fieschi en 1835),
       
    • il gouverna le plus souvent par ministres interposés.
      Venu au pouvoir avec l'appui des libéraux, il se tourna dès 1831 vers le parti de la résistance,
      préconisant le maintien de l'ordre social, et le conservatisme politique, prônant la paix en Europe,
      à l'encontre des mouvements révolutionnaires et en alliance avec l'Angleterre.
       
    • Il résista ainsi aux :
       
      • assauts républicains de juin 1832,
      • aux tentatives légitimistes de la duchesse de Berry,
      • à celles de Louis-Napoléon Bonaparte (1836 et 1840),
      • aux insurrections populaires de Lyon et de Paris (1834).


Cette politique autoritaire et conservatrice convenait à la grande bourgeoisie :
 
  • la paix sociale et extérieure lui assurait l'enrichissement.
  • Le régime de monarchie parlementaire satisfaisait son attachement au système britannique.


    Attentat de Fieschi     le 28 juillet 1835    à Paris.

    Attentat de Fieschi le 28 juillet 1835


    Une fin sans gloire



    Pourtant, si, en apparence, :
     
    • le roi respectait les règles du jeu parlementaire,
    • en fait il les dérégla par ses interventions incessantes.
    • La monarchie parlementaire l'empêchant légalement de gouverner.
    • Il tournait la situation par l'intrigue et la manipulation.
    • Il nomma à la présidence du Conseil d'« illustres épées » comme :
      • Soult,
      • Mortier,
      • Gérard,

      qui lui permettaient de manœuvrer largement.


    À partir de 1840 :
     
    • Il cessa d'être l'arbitre que la révolution avait porté au pouvoir,
      pour devenir un chef de parti, tout comme l'avait été Charles X.
       
    • En même temps, son souci de l'intérêt matériel de sa famille nuisit à son prestige.
      Il s'aliéna ainsi et le peuple, qui ne supportait plus sa bonhomie surfaite, et
      la bourgeoisie, qui se défia de plus en plus de ses manœuvres.
       
    • C'est Guizot qui incarna cette chute progressive, puisque leur collaboration,
      datant de 1840, s'éteignit avec le régime.


    Louis-Philippe,  en vieillissant,  devint de plus en plus autoritaire.
     
    • La crise du régime s'ouvrit dès 1847.
    • Il fut incapable d'y faire face.
    • Cramponné au seul maintien de l'ordre, il fut balayé par la révolution de 1848.

      Le 24 février 1848,  il abdiqua et s'enfuit en Grande-Bretagne où il finit ses jours.




Henri Eugène Philippe Louis d'Orléans,

Philippe Louis d'Orléans, duc d'Aumale
  • duc d'Aumale
  • Prince français
  • Quatrième fils de Louis-Philippe,
  • ( Paris, 1822 — Zucco, Sicile, 1897).

Il participa à la campagne d'Algérie :
  • Il se distingua par la prise de
    la smala d'Abd el-Kader (1843).
     
  • Après la révolution de février 1848,
    Il s'exila en Angleterre et ne revint qu'en 1871.
    Il fut alors élu à l'Assemblée nationale.
    Il a écrit une Histoire des princes de Condé.
    Il a légué à l'Institut son domaine de Chantilly
    et ses collections. (Académie française, 1871.)




Ferdinand Philippe Louis d'Orléans,
  • duc de Chartres,
  • puis duc d'Orléans
  • Prince français
  • Fils aîné de Louis-Philippe,
  • (Palerme, 1810 — Neuilly-sur-Seine, 1842).
    • il porta d' abord le titre de duc de Chartres,
    • puis fut duc d'Orléans quand son père devint roi des Français (1830).
    • Il se distingua au siège d'Anvers (1832),
    • à partir de 1835, servit brillamment en Algérie comme lieutenant général.
    • Il se tua dans un accident.




Statue Duc Orlean  1930
  • Le 28 octobre 1845 fut érigée à Alger,
    sur la place du Gouvernement,
    une statue équestre de
    Ferdinand Philippe Duc d'Orléans,
    artisan de la conquête de l'Algérie,
    fils ainé du roi des français Louis-Philippe.


    Pendant cent dix-sept ans,
    elle fit ainsi partie de la vie algéroise,
    avec pour décor le bleu profond de la
    méditerranée et la blancheur éclatante
    de la mosquée Djemâa el Djedid.





Statue Duc Orlean plaque 1845

 
  • Cette place était célèbre dans toute la région pour les multiples restaurants de poissons et
    de fruits de mer de la Pêcherie qui l'entouraient en contrebas.
     
  • Puis vint les événements ... ne nous y attardons pas !

    En 1963, la statue fut rapatriée ......
    remisée quelque part à l'abri des intempéries,
    mais j'ignore en quel lieu.         Du reste, ça n'a guère d'importance.

                Elle y restera dix-huit années . . .




 
Statue Duc Orlean à Neuilly
  • Le fait que le jeune duc ait trouvé la mort à
    Neuilly sur Seine ne devait rien au hasard.


     
  • Il y occupait probablement une résidence puisque
    les ducs d'Orléans portaient également le titre
    de comtes de Neuilly.


C'est sans doute la raison pour laquelle,
  • Le 13 Février 1981, sur la proposition de son maire monsieur Achille Peretti,
    la ville prit l'heureuse initiative d'extraire la statue de sa retraite et de lui redonner
    un cadre digne de sa beauté et de son histoire.
     
  • Hommage était ainsi rendu à la ville de Neuilly,    au duc d'Orléans,
  • à l'art     (car l'oeuvre est magnifique de majesté, de légèreté et de mouvement),
  • à l'histoire de la présence française en Algérie,
  • et par là-même aux rapatriés qui retrouvaient avec l'émotion que l'on imagine ce splendide
    monument qui avait orné durant si longtemps la place la plus populaire de leur capitale.


plaque lors de l'inauguration à Neuilly en 1981




Merçi à Rémy Laven pour les photos et extraits de textes ci dessous.
 
  • Je reproduis intégralement le texte de   Rémy Laven   lors de ses "retrouvailles"
    avec la Statue du Duc D' Orléans.

    Je pense que j'aurai ressenti et
    écrit les mêmes choses ,

    Mais je savais que la statue était à Neuilly.....

                            Je l'avais déjà vu. !


     
    Statue Duc Orlean à Neuilly
    • Je l'ai découverte tout à fait par hasard,
      au cours d'une promenade avec mon épouse,
      par un bel après-midi d'automne,
      en octobre 2003.
       
    • Nous remontions tranquillement la superbe avenue Victor Hugo déjà jonchée de feuilles mortes,   bras dessus bras dessous, en faisant des commentaires admiratifs sur les somptueuses propriétés à demi cachées par les arbres des parcs privés
       
    • Puis l'avenue a débouché sur une petite place aménagée en rond point.



                Et je l'ai vue . . .

    Elle était là, qui m'attendait depuis quarante années !
 
    • L'ai-je reconnue immédiatement ?
      je ne m'en souviens pas avec précision,   mais je ne crois pas.
       
    • J'ai simplement ressenti comme une impression de déjà-vu,
      quelque chose de trouble, d'indéfinissable.
       
    • Cette statue m'interpellait.   Elle me disait  :

      "et alors,   petit !...  tu ne me reconnais pas ?".
       
    • J'ai pensé que j'étais peut-être déjà passé par ici longtemps auparavant.
      J'ai regardé autour de moi, cherchant un indice,
      un détail qui aurait pu me mettre sur la voie.
      Mais il n'y avait rien.

      Rien d'autre que cette statue   qui me paraissait si familière.


A l'angle de la place, une plaque émaillée bleue  :  " Place du Duc d'Orléans ".
    • - Alors j'ai réalisé.
      Je me suis assis sur un banc,   en silence,   un peu tassé par l'émotion,
      j'ai retiré mes lunettes embuées pour les essuyer.
       
    • - Qu'est ce que tu as ?   m'a demandé Annie,
      toujours inquiète de la moindre anomalie de mon comportement depuis ma crise cardiaque.
       
    • - Rien... rien... je viens juste de retrouver un ami...
         un très vieil ami que je n'avais pas revu depuis Alger.


Comme nous n'avions rencontré personne :