écrit les mêmes choses ,
Mais je savais que la statue était à Neuilly.....
Je l'avais déjà vu. !
- Je l'ai découverte tout à fait par hasard,
au cours d'une promenade avec mon épouse,
par un bel après-midi d'automne,
en octobre 2003.
- Nous remontions tranquillement la superbe avenue Victor Hugo déjà jonchée de feuilles mortes, bras dessus bras dessous, en faisant des commentaires admiratifs sur les somptueuses propriétés à demi cachées par les arbres des parcs privés
- Puis l'avenue a débouché sur une petite place aménagée en rond point.
Et je l'ai vue . . .
Elle était là, qui m'attendait depuis quarante années !
- L'ai-je reconnue immédiatement ?
je ne m'en souviens pas avec précision,
mais je ne crois pas.
- J'ai simplement ressenti comme une impression de déjà-vu,
quelque chose de trouble, d'indéfinissable.
- Cette statue m'interpellait. Elle me disait :
"et alors, petit !... tu ne me reconnais
pas ?".
- J'ai pensé que j'étais peut-être déjà passé par ici longtemps auparavant.
J'ai regardé autour de moi, cherchant un indice,
un détail qui aurait pu me mettre sur la voie.
Mais il n'y avait rien.
Rien d'autre que cette statue qui me paraissait si familière.
A l'angle de la place, une plaque émaillée bleue : "
Place du Duc d'Orléans ".
- - Alors j'ai réalisé.
Je me suis assis sur un banc, en silence, un peu tassé par l'émotion,
j'ai retiré mes lunettes embuées pour les essuyer.
- - Qu'est ce que tu as ? m'a demandé Annie,
toujours inquiète de la moindre anomalie de mon comportement depuis ma crise cardiaque.
- - Rien... rien... je viens juste de retrouver un ami...
un très vieil ami que je n'avais pas revu depuis Alger.
Comme nous n'avions rencontré personne :
- ma réponse ne l'a pas rassurée et
- elle a sans doute pensé que dorénavant,
- je ferais bien de restreindre ma consommation d'anisette à l'apéritif.
Alors je lui ai expliqué. Je lui ai dit tout ce que je savais.
Enfin... le peu que j'en savais. . . .
Rémy Laven
(novembre 2003)
Même les statues peuvent rêver...
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