Algéroisement......vôtre
La darse de l'Amirauté c'est, bien sûr, la partie la plus ancienne du port.
Les quais qui la ceinturent abritent :
- une base nautique,
- le centre de pilotage,
- les bâtiments
de la Marine Nationale
- le siège de deux associations
de sport nautique :
le Rowing-club et le Yacht -club.
Sur la partie de la jetée nord qui conduit au phare de l'entrée du port,
le quai dégagé permet aux pêcheurs d'aligner et de réparer leurs filets.
Quelques pêcheurs à la ligne viennent de temps à autre taquiner le poisson,
profitant par la même occasion d'une vue panoramique sur la ville.
Cette jetée nord, autrefois édifiée sur des rochers épars, formait la première darse d'Alger
au temps de Kheir Eddine et de ses galères.
C'était un endroit stratégique pour les Raïs qui dirigeaient une flotte considérable.
A l'époque, ils étaient responsables de la sécurité de la ville et de sa prospérité grâce à leurs prises.
Alger devait bien son nom d'El Djezaïr, ou les
îles, à ces gros rochers servant de protection.
Les Turcs aménageront une jetée sommaire que les Français consolideront par de lourds blocs de ciment pour former la jetée que nous connaissons.
De cette époque florissante où les Deys affichaient leur puissance et leur richesse,
il ne reste que l'antique demeure des Raïs, maîtres de port.
Elle dresse son architecture mauresque à l'entrée de l'Amirauté.
Au-dessous,
- les voûtes cintrées forment un passage sombre et mystérieux.
- L'histoire de la Darse s'est confondu avec la vie paisible des Algérois amateurs de pêche à la ligne.
La circulation pour rejoindre le quai ou en sortir
reste sous le contrôle des autorités militaires.
Le plan d'eau de la darse est occupé par les bateaux de
pêche et les voiliers du club nautique.
Au Nord-Est de l'Amirauté, on aperçoit un bastion de forme circulaire, massif, supportant une tour octogonale dont le sommet sert de phare.
Ce bâtiment a été édifié en 1541 sous le gouvernement de Hassan Pacha sur les ruines du fort de Peñon construit par les
Espagnols.
Dans le prolongement de la jetée nord vers la ville,
- on peut apercevoir le palais consulaire qui masque en partie le dôme blanc de
la mosquée Djemâa el-Djedid
- L'horloge de son minaret
- Tout à côté, on devine la place du Gouvernement entourée de ses bâtiments rectilignes.
La place du Gouvernement, germe historique de la ville Européenne qui constitue pour le visiteur attentif
le vrai
« coeur de la cité » et le meilleur point de départ pour la visite de la ville.
Le Palais Consulaire
Plusieurs fois débaptisée, elle s'appelle depuis 1945, place de Stalingrad,
Mais le guide d'Alger l'ignore :
- Les Algérois lui donnent bien volontiers le nom qu'elle n'a jamais eu officiellement :
Place du cheval.
- Sans doute à cause d'une statue équestre du Duc d'Orléan tournant délibérément le dos
à la mer dans sa chevauchée immobile.
Sur cette Place s'agitent et palabrent dans plusieurs langues :
- Des Napolitains qui sont souvent des pêcheurs.
- Des Arabes ruraux venus de leur bled.
- Des Kabyles placident devant leur etalages de fleurs éblouissantes.
Au-dessus, la Casbah, :
- L'ancienne ville,
mosaïque de maisons blanches en terrasses, imbriquées les unes dans les autres.
C'est sur ces quais que commencera votre visite d' Alger la Blanche.
Nombreux sont ceux qui viennent contempler les silhouettes du :
- Ville d' Alger
- El Mansour
- Kairouan
- El Djezaïr
- Djebel-Dira
qui appartiennent au paysage Algérois.
Ils rêvent probablement de voyages sur ces paquebots modernes et confortables qui ont le goût de vacances.
Le Djebel-Dira offre un accueil plutôt sommaire mais qu'importe.
Le départ et l'appel du large sont si forts qu'on s'y résoudrait sans trop d'efforts.
Quand le puissant remorqueur prend en charge les manoeuvres d'accostage et d'amarrage l'opération est toujours délicate. Elle exige précision et rapidité
surtout que, sur le quai, les marins à leur poste de travail règlent le ballet immuable des cordages qu'on reçoit, qu'on lance dans cette lente approche.
Ainsi vivait le port d'Alger, au pied de la ville, témoignant de la vitalité du pays, de la richesse de ses échanges et de la vigueur de son développement.
Seule ombre au tableau, Marlon Brando, n'est jamais venu hanter les quais du port d'Alger !
Rue de la Marine - Place du Gouvernement
A l'heure de midi,
- les pavés surchauffés rendent sous les pas du promeneur attardé un bizard son métalique.
- L'horloge du minaret sans se hater sonne les douze coups de midi.
- En été l'air est saturé de la senteur du jasmin grâce à ces marchands de toutes sortes.
L' utile et l' agréable
La visite commence ..........
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