à une lieue et demie au nord-ouest d'Alger, la partie la plus avancée du massif du Boudjaréah.
Le chemin de la pointe Pescade,
ébauché sur une largeur de quatre mètres, est impraticable aux voitures à bras,
il traverse plusieurs ravins qui sont à sec six mois de l'année, dans quelques passages,
il est bordé, du côté de la mer, de précipices dangereux, tandis que, sur la gauche,
le terrain se relève en pentes abruptes.
Le passage
est intercepté par des rochers à pic dont les pieds sont battus par la mer, mais en deçà s'ouvre une crique assez profonde, imparfaitement abritée par deux îlots de rochers.
C'est là que les galères et les bâtiments étrangers attendaient autrefois, assez mal à l'aise,
il est vrai, l'autorisation du Divan, sans laquelle il leur était interdit d'entrer dans la Darse.
Voila la description qu’en a faite Le Baron Baude en 1840 du chemin menant à La pointe Pescade.
Juste après le Casino de la Corniche,
le boulevard Georges Clemenceau entamait sa longue descente vers l’entrée de la Pointe-Pescade,
en laissant sur sa gauche les Chaux et Ciments Lafarge avant de faire son entrée dans cet ancien
port de mouillage à hauteur de l’église Saint Christophe.
L' entrée dans Pointe-Pescade juste en face des cimenteries Lafarge.
Plus loin que Saint-Eugène,
Pointe-Pescade,
but de promenade au bord de mer très
fréquenté le dimanche, était célèbre pour sa fête du 15 août.
Au contraire de Saint-Eugène,
Pointe-Pescade avait une origine arabe et avait porté autrefois le nom de :
Mers-ed-Debban, Port-aux-Mouches
La Pointe - Pescade Le Port
Bordant la route,
mais faisant face à la mer, la villa Xuéreb servit de résidence au compositeur Camille Saint-Saëns.
De l'autre côté de la route,
des sentiers montaient à la Bouzaréah par les ravins du massif, notamment par celui, fort pittoresque d' El Affroun.
Pour la majorité des Algérois en effet, le soleil,
c'était surtout la plage le dimanche et les plages se suivaient tout au long du littoral.
Pointe - Pescade L'Avenue Général Leclerc
En continuant, on trouvait :
Miramar
les Bains Romains
La Madrague
le Club des Pins
la plage de Moretti
Staouéli
Sidi Ferruch
Zéralda et la plage des « Sables d'Or »
Douaouda-Marine
Fouka et, encore plus loin,
Tipaza et le
Chenoua.
Toute la côte, baignée de mer et de soleil, s'offrait aux vacanciers du dimanche.
Encore fallait-il arriver assez tôt pour poser sa serviette. Quand on parvenait à s'allonger un peu.
C'était le ballon des enfants du voisin qui troublait la place ou
un pied inconnu qui enjambait le corps laissant au passage un
peu de sable qui se collait sur la peau encore fraîche
d'Ambre solaire.
La Plage Populaire de la Pointe Pescade .
L'Ambre solaire,
c'était l'odeur de la plage dans une bouteille,
il suffisait de sentir cette huile pour que toute une vie de plage revienne en mémoire.
Le corps encore tout blanc d'un hiver trop long tardait
toujours à prendre une couleur bronzée qui faisait
habillée et l'on se sentait un peu nu.
En général, les cabanes de pêcheurs abritaient du soleil les vieux en tricot blanc.
Les mères aux jupes relevées à mi-jambes étaient prêtes à porter secours au bambin égaré sur le bord
tandis que les jeunes regardaient si on les regardait, pas encore sûrs de pouvoir séduire.
La cimenterie Lafarge dénotait quand même un peu dans le paysage.
Nous allons arrêter ici notre visite de la Côte Turquoise,
nous irons beaucoup plus loin dans d'autres pages en direction de Tipasa.
Remontons vers les hauteurs de Saint Eugène pour terminer cette visite.