Algéroisement......vôtre
La rue Michelet.
La rue Michelet a tenu une place importante dans la géographie sentimentale des Algérois
durant la décennie 1950/1960 .
Ses atouts étaient liés à sa situation et à sa configuration.
Vue prise de l'Hôtel des Postes Le début de la rue Michelet.
Au premier plan la rue Charles Peguy puis à gauche la rue Charras.
Prolongement naturel des rues :
- Bab-Azoun
- Dumont d’Urville
- d’Isly
- Charles Péguy
Elle prenait sa source au centre de la cité, a proximité immédiate :
- de la grande Poste
- du boulevard Laferriére
- du plateau des Glières
- du monument aux morts
La rue Michelet n’aurait pas du avoir d’autre fonction que celle de permettre des liaisons.
Pourquoi donc renvoyait-elle à la mythologie de la cité ?
- Il en est des rues comme des immeubles,
- des quartiers ou des hommes,
- leur notoriéte à toujours une histoire singuliere.
La même vue quelques années plus tard,
mais dans l'autre sens.
Si la rue Michelet
- n’avait pas le visage d’un grand boulevard parisien,
- elle connaissait malgré tout une activité commerciale importante grace à ses magasins de vêtements.
Les Falcultés
C’est à la partie proche du centre, entre le tunnel de facultés et la rue Monge qu’ elle devait sa celebrité.
Sur quelques centaines de metres étaient concentrés, entre autres :
- Le Lycée Delacroix,
- Le bar de « l’Otomatic » ,
- La brasserie des Falcultés,
rivale du « Coq Hardi » - et surtout les batiments des Falcultés
dont les jardins donnaient directement sur la rue.
Quartier étudiant,
- à quelques encâblures des points névralgiques
de la capitale,
- ce périmètre de la rue Michelet était le campus
de la jeunesse étudiante,
- pas encore le camp rétranché de la révolte.
Les Falcultés en 1910.
L'Otomatic est resté célèbre par l'attentat à la bombe
du 26 Janvier 1957.
- Ce bar, tant prisé par les étudiants débuta sa carrière dans les années trente et
devint tout de suite un lieu de curiosité.
- Ses murs de marbre noir avaient des niches, protégées par du verre, qui exposaient
des sandwichs et des pâtisseries.
- Un progrès pour l'époque,
- il suffisait de glisser une pièce dans une fente près d'une niche pour que la vitre montât avec
une lenteur solennelle, libérant la friandise convoitée.
- C'était automatique, d'où le nom de ce bar.
- Hélas, la resquille étant souveraine chez les étudiants,
le système ne s'avéra pas rentable et
la direction supprima rapidement les vitrines à sandwichs...
L' Otomatic
Le bas de la rue Michelet
Pour les étudiants,
- de toutes façons au-delà du magasin Bissonnet,
en remontant la rue,
on risquait de perdre son identitè d'étudiant.
Cette photo a été prise à la hauteur du carrefour du tunnel des falcultés juste un peu prés
le "Y" formé par la rue michelet et le boulevard Camille Saint Saëns.
Après les Facultés,
- un passage souterrain permettait aux véhicules de relier le bas du boulevard Saint-Saëns
au boulevard Pasteur et à la rue Berthezène.
- Il évitait la traversée toujours lente, en raison des encombrements, des rues Michelet et Charles-Péguy.
Il était emprunté non seulement par les voitures et les trolleybus, mais aussi par les piétons.
- Le tunnel des Facultés,
- ouvert à la circulation en 1948,
- mesurait 120 mètres de long et 18 de large.
- Inauguré en 1952,
- un autre passage souterrain,
- uniquement réservé aux piétons,
- luxueusement aménagé de magasins,
- facilitait la traversée de la rue Michelet.
Carrefour du tunnel des Facultés.
Vue sur le boulevard Camille Saint Saëns.
Le Magain de Sports Bissonnet.
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