Algéroisement......vôtre
Autrefois la Casbah ou ville indigène était habitée par la bourgoisie maure d'Alger.
Il y avait une vie sociale, il s'y donnait des réceptions et des fêtes,
mais peu à peu la population a changé.
- Les Kabyles qui, au temps des Turcs,
étaient suspects, ont avec l'accueillante domination française occupé une place de plus
en plus importante à Alger.
Ils ont fait de la Casbah une sorte de cité ouvrière d'où, les
progrès de la prostitution aidant, les bourgeois arabes ont émigré à Saint-Eugène ou
dans les faubourgs du Hamma.
- La partie basse de la Casbah fut l'objet de transformations :
- L'aménagement des boulevards Anatole-France et Amiral-Pierre,
- des rues Bab-el-Oued, Bab-Azoun et de la Lyre,
- des places du Gouvernement, de Chartres et du Cardinal-Lavigerie,
- le quartier de la Marine étant un des derniers aménagements.
- Les hauts quartiers de la Casbah, situés de part et d'autre des rues Randon et Marengo,
ont conservé leur physionomie et leur caractère d'autrefois.
Leurs ruelles sont extraordinairement enchevêtrées.
Vue du haut de la Casbah.
Au carrefour des rues d'Isly et Dumont-d'Urville :
- On s'engageait dans la rue Henri-Martin, prolongée par la rue Lucien-Borgeaud,
qui aboutissait à la place de la Lyre.
Cette place avec son marché couvert, était un important noeud de communications :
- Les plus marquantes étaient :
la rue Rovigo, le boulevard Gambetta, la rue de la Lyre et
surtout la rue de Bône chérie par les anciens de l'école Lavigerie.
- La rue Rovigo, qui montait au boulevard de la Victoire en bordure de la casbah,
décrivait des lacets multiples, "les tournants Rovigo".
Elle était parcourue par les trolleybus allant de la place du Gouvernement à El Biar.
- ligne N° 7 - Alger Place du Gouvernement - Ben- Aknoun.
Vue partielle de la Casbah à hauteur de la Cathédrale.
Etabli sur l'emplacement d'un ravin, fossé naturel de l'ancien rempart, le boulevard Gambetta élevait ses degrés, par paliers successifs plantés d'arbres, jusqu'au boulevard de la Victoire.
- De la place de la Lyre, on pénétrait dans la rue Randon, toujours trés animée, dont les abords étaient surtout habités par des Juifs.
Cette rue s'ouvrait, un peu plus loin, sur la place Rabin-Bloch, où s'élevait la Grande Synagogue, au voisinage de laquelle se trouvait un curieux marché, auquel on accédait par un escalier.
- La rue Marengo, qui faisait suite à la rue Randon, n'était pas moin animée.
Vue partielle de la Casbah à hauteur de la Cathédrale ,mais de l'autre coté.
Un peu plus loin, on croisait la rue de la Casbah traversant la veille ville de bas en haut,
depuis la rue Bab-El-Oued jusqu'au boulevard de la Victoire.
Au-delà de son croisement avec la rue de la Casbah, la rue Marengo, qui prenait le nom de rue Ben Cheneb, était bordée, à gauche d'écoles de filles indigènes et
européennes et, à droite de bâtiments divers :
- La maison du pauvre
- la maison de l'artisanat
- la médersa
- une mosquée
La maison de l'artisanat fut le témoignage des efforts poursuivis pour rénover la
technique des anciennes industries d'art locales et retrouver les traditions des
sculpteurs sur bois, des brodeurs, dés enlumineurs d'autrefois en les dégageant de la
simple imitation de l'ancien.
La Casbah vue de la Darse.
La médersa Tsalibia, construction moderne de style mauresque, d'abord école de jurisprudence coranique, devint plus tard un établissement secondaire pour les jeunes Musulmans.
Elle fut complétée après la Seconde Guerre mondiale, sur le plan de
l'enseignement supérieur, par la création au centre d'Alger, d'un Institut d'Etudes
supérieures islamiques où les diverses disciplines étaient enseignées suivant les
méthodes en vigueur à la Faculté des Lettres et d'où sortirent des magistrats, des
professeurs et des fonctionnaires musulmans.
On rejoignait, en haut du Jardin Marengo, la rampe Vallée montant en lacets pour
rejoindre le boulevard de Verdun, aboutissant sur le boulevard de la Victoire.
Vue aérienne de la Casbah.
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